L’auteur et cinéaste Gérard Théobald obtient un article de presse dans le journal France-Antilles, diffusé en France et en Guadeloupe
Par Guy Boulianne | Le 30/09/2012 | Commentaires (0)
L’auteur et cinéaste Gérard Théobald vient d’obtenir un article de presse dans le journal France-Antilles, diffusé en France et en Guadeloupe. Après avoir travaillé avec une caméra pendant plus d’une dizaine d’années sur les Noirs de France et la politique, le journaliste et cinéaste Gérard Théobald sort un ouvrage de réflexion au titre évocateur : « L’abolition de l’esclavage, utopie des sociétés modernes » (Editions Dédicaces, 208 pages). « Ce livre contextualise l’expérience subjective des descendants d'esclaves », indique l’auteur, lui-même descendant d’esclaves (entre autres).
En replaçant la traite transatlantique dans l'histoire globale de l'esclavage, il veut mettre un terme au mythe de « l’exception monstrueuse et incompréhensible de l’expérience horrifique ». C’est-à-dire qu’il dénonce la façon dont les descendants d’esclaves analysent l’esclavage et la traite transatlantique. « Cet esclavage n’a rien d’une situation exceptionnelle, sa seule exception est son industrialisation. » Il veut aussi replacer l’humain au cœur de cet esclavage industriel et met en évidence la résistance des esclaves, consubstantielle de l'histoire de l'esclavage. « Les hommes déportés n'ont jamais abdiqué leur qualité d'hommes », écrit-il avant d’ajouter : « La révolte haïtienne n'a rien d'une exception incompréhensible, il y a eu des précédents avec les Maroons de la Jamaïque… »
Le but de l’auteur est, outre d’amener le lecteur à s’intéresser à une histoire complexe, passionnelle mais surtout qui s’inscrit dans le domaine de la culture générale, de l'amener à comprendre les évolutions des populations noires dans les pays occidentaux. « Il peut se saisir des grands évènements qui marquent l’histoire contemporaine des pays esclavagistes ou des anciens pays à esclaves… Et au delà du sujet, le lecteur découvre avec un autre regard ces mêmes pays… »
Ainsi, Gérard Théobald revient sur la ségrégation raciale aux USA, sur les mouvements abolitionnistes, sur la loi Taubira et la reconnaissance du crime contre l’humanité pour mieux asséner son sous-titre : « L’esclavage n’est pas terminé aujourd’hui ; il persiste avec des formes nouvelles comme le travail au noir, la prostitution… Ces différentes formes ont construit la société moderne avec le sempiternel rapport dominant dominé. » Et ce faisant, il évacue la problématique de la couleur, mais pas celle de l’humain.
L’abolition de l’esclavage, utopie des sociétés modernes
Ce livre contextualise l’expérience subjective des descendants d'esclaves. D'une part, il replace l'esclavage transatlantique dans l'histoire humaine de l'esclavage, en faisant un tour d'horizon de toutes les formes d'esclavage, et en expliquant comment on passe de la traite transsaharienne à la traite américaine. De ce fait, l’expérience horrifique cesse d'apparaître comme une exception monstrueuse et incompréhensible. On comprend de quoi il s'agit, la pensée magique, fataliste, peut alors se dissoudre... L'auteur a souhaité agir ainsi afin de donner l’envie au lecteur de s’intéresser à une histoire complexe, passionnelle et surtout qui s’inscrit dans le domaine de la culture générale.
Il met en évidence que la résistance fait partie consubstantielle de l'histoire de l'esclavage... que ces hommes déportés n'ont jamais abdiqué leur qualité d'homme, et que là encore, la révolte haïtienne n'a rien d'une exception incompréhensible, qu'il y avait eu des précédents, les Maroons de la Jamaïque…
Ainsi, à la fin de la lecture, le lecteur a une idée construite sur cette situation et il est en mesure de comprendre les évolutions des populations noires dans divers pays occidentaux, il peut se saisir des grands évènements qui marquent l’histoire contemporaine des pays esclavagistes ou des anciens pays à esclaves. Au delà du sujet, le lecteur découvre par un autre regard les pays...
ISBN : 978-1-77076-235-0
Format : 208 pages, 6.0 x 9.0 po., broché,
papier intérieur crème #60, encre intérieur noir et blanc,
couverture extérieure #100 en quatre couleurs
Éditions Dédicaces Gérard Théobald L’abolition de l’esclavage presse journal