Pourquoi encore la psychanalyse?, le psychanalyste Georges Botet Pradeilles vient apporter une restructuration de nos pensées
Par Guy Boulianne | Le 05/02/2014 | Commentaires (0)
Le chroniqueur Jérémie Lorrain a encore une fois écrit une excellente critique au sujet d’un autre livre de Georges Botet Pradeilles. Cette critique, qui porte le titre de : « Pourquoi encore la psychanalyse?, le psychanalyste Georges Botet Pradeilles vient apporter une restructuration de nos pensées », vient d’être publiée sur le blogue "À propos de tout et de rien". Ce blogue francophone possède un très haut niveau d’achalandage (PR4). L'article apporte donc une visibilité importante au livre de l’auteur.
Habitant en France, Jérémie Lorrain est un blogueur, un entrepreneur, un homme d’affaires, un modèle et un vendeur ambitieux. Celui-ci écrit des articles dans les trois langues : le français, l’anglais et l’espagnol.
Par Jérémie Lorrain : L’auteur et psychanalyste Georges Botet Pradeilles nous délivre encore une fois de nos pensées les plus profondes et inconscientes en abordant le thème de la psychanalyse. En effet, dans nos sociétés modernes pressées où l’être humain se trouve souvent déboussolé, le psychanalyste vient apporter une restructuration des pensées.
Aimée ou ignorée, la psychanalyse prouve bien son efficacité dans l’analyse des structurations psychiques, et ce depuis l’époque de Freud. Elle nous permet de comprendre les situations difficiles actuelles, les réactions face aux crises sociales et les conflits internes dans nos esprits bien agités.
Dans cet ouvrage, il convient à chacun d’entre nous de trouver ses propres réponses. C’est un peu là le rôle de la philosophie ; établir sa réflexion sur des thèmes de société et de vie humaine. Pourtant, l’auteur aborde ici un sujet complexe en utilisant un discours abordable, loin du jargon de la profession. Et c’est bien là la réussite de l’œuvre.
Comme mentionné dans un de ses autres ouvrages « Nouveaux propos sur le bonheur », Georges Botet Pradeilles fait état de cette situation dans laquelle tout va trop vite. L’humain ne prend plus le temps d’établir sa réflexion spirituelle comme auparavant. Il nous guide, grâce à la psychanalyse, à travers notre quête personnelle malgré notre conditionnement à vivre dans une société de consommation.
Atteindre le bonheur ? Trouver de l’amour ? Choisir son chemin ? Faire la différence entre ce que l’on est et ce que l’on croit être, telle est la difficulté. On pourrait croire le phénomène passé, or l’angoisse et le désir sont bien présents. À la différence d’antan où l’on souhaitait se débarrasser de nos pensées perturbatrices, il semble que l’homme moderne souhaite conserver ses paroles psychiques. Sommes-nous fous ? La psychanalyse selon l’auteur nous apporte ses éléments de réponse sur l’inconscient.
Bien sûr, la réflexion de l’ouvrage se concentre majoritairement sur les apports et créations de Sigmund Freud, mais elle est aussi soumise à la pensée de l’auteur et du lecteur lui-même. L’état des lieux du passé jusqu’à nos jours facilite la compréhension de ce phénomène souvent incompris.
Ce qui est intéressant, c’est aussi l’analyse du comportement psychique au niveau des organisations et du management actuel. Quel rôle occupe la prise de pouvoir dans ces expériences individuelles ou collectives ? Georges Botet Pradeilles démontre que les professionnels aussi sont en manque de directions parmi ces situations de tension constante.
Parmi tous ces mots, ces sens, ces images, comment arriver à définir ses pensées et trouver son chemin ? Les rêves viennent également souvent à l’encontre de notre inconscient ; nous perdant parfois entre illusion et réalité. S’ajoute à cela la gestion d’un avenir dans un monde imbibé par la crise.
L’étude de la psychanalyse comme elle fut établie est judicieusement menée tout au long du livre. On y (re)découvre les bienfaits, mais aussi les limites. Et on y apprend surtout à tracer sa propre voie. Car c’est bien ça au fond le but de notre séjour : se projeter dans ses propres désirs.
« Le Moi doit sans cesse trouver ses raisons d’être, ses objets et ses prétextes ».
Pourquoi encore la psychanalyse?
La psychanalyse ? Rien n’est plus simple. C’est trouver un lieu, un témoin et recevoir l’autorisation de rendre votre pensée et votre imagination libres, mobiles et réversibles. Le temps est aboli. Toute mise en acte est différée. On ne subit là aucune autre pression que de trouver les mots qui signifient notre désir et sans nous engager à quoi que ce soit. On peut réélaborer ce qui resta inachevé, retrouver les mots qui ne furent pas dits et même reconstruire imaginairement ce qui fut perdu. Le possible nous est rendu. Nous redécouvrons notre place dans notre histoire dont le sens évolue et se restaure sans cesse. Il suffit d’oser dire ce qui vient et revient. Sans intention, sans crainte, sans tabou. Parler sans ce semblant qu’on met partout ailleurs pour prendre place, convaincre, séduire, tenir pied, sauver peut-être une incertaine face.
Le psychanalyste n’est pas là pour conseiller, se substituer ou savoir. Il est seulement ce témoin nécessaire pour aller vers l’Autre au-delà des craintes, des résistances et des illusions de ce Moi solitaire où l’on se fortifie. On rencontrera peut être au terme du chemin l’autre et une meilleure culture. On construit un savoir vivre qui fait pendant à ce savoir mourir dont notre époque fait farouchement le déni. Cela s’explique peu, mais s’entend dans de nouveaux degrés de liberté de la parole et de nouvelles déclinaisons de son propre rôle que l’on invente au fil de la découverte de nouveaux supports symboliques.
L’expérience vient à point dans l’explosion des familles et le déclin irréversible des rudes valeurs du siècle dernier Dans un monde post moderne décloisonné et sans repère, la psychanalyse ne libère plus le sujet de ses contraintes, elle le reconstruit.
Pourquoi encore la psychanalyse ? Il n’y a pas de réponse autre que cette nécessité de se donner un espace humain subjectif vivable entre inconscient et conscient, entre l’affectif et le savoir, quant tout devient objet, y compris soi-même.
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