L’auteur de science-fiction, Marc Feuermann, obtient une entrevue sur le site internet « Le Galion des Etoiles », en Suisse
Par Guy Boulianne | Le 05/11/2012 | Commentaires (0)
Le 15 octobre 2012, l’auteur de science-fiction, Marc Feuermann, obtenait une entrevue sur le site internet « Le Galion des Etoiles », en Suisse. Le forum « Porte des EToiles » créé en 2005 et entièrement dédié à la SF prend son envol le 3 mars 2009 et devient le site internet « Le Galion des Etoiles ». Le Galion des Etoiles est un site conçu et maintenu par une (toute) petite équipe de rédaction bénévole qui propose un joli choix - entre autres - de fiches de livres, bandes dessinées, films, séries TV et dessins animés ayant pour sujets la science-fiction et les mondes imaginaires. Le site a été réalisé dans le but de faire connaître ces thèmes auprès des internautes pour partager cette passion avec eux.
Titulaire d’un doctorat en biologie moléculaire, Marc Feuermann oeuvre depuis près de vingt années dans les sciences de la vie dans le but de mieux comprendre son fonctionnement et son origine. Intéressé par les sciences en général, il a depuis son plus jeune âge développé une passion toute particulière pour la planétologie.
De la science à la science fiction il n’y a qu’un pas qu’il n’a pas hésité à franchir en imaginant des civilisations humaines évoluer sur les mondes fascinants révélés par les sondes spatiales envoyées à la conquête de l’univers.
Il a publié deux romans aux Editions Dédicaces : « Le dernier voyage de l’Albatros » et « Les précepteurs d’Urgaïa ».
Entrevue de l'auteur Marc Feuermann à l'émission Rêves et Cris
Entrevue réalisée par Koyolite Tseila, le 15 octobre 2012
Bonjour. Qui êtes-vous ? Présentez-vous svp à nos lecteurs/visiteurs.
Bonjour, je m’appelle Marc Feuermann et, à la base, je suis biologiste. Mais je suis surtout un rêveur et j’aime la nature et les sciences en général. J’ai une passion toute particulière pour l’étude de l’espace et des planètes. Il n’y a pas meilleur endroit pour s’évader... en rêve. J’aime aussi beaucoup m’asseoir simplement sur un banc et observer les gens qui passent, imaginer qui ils sont, où ils vont...
Petit à petit, je me suis mis à étaler sur des papiers le résultat de mon imagination, de mes pensées. Petits papiers qui se sont accumulés avec le temps avant de finir à la poubelle... jusqu’à ce je décide d’écrire une histoire plus conséquente, mêlant descriptions réelles et imagination. Et c’est encore beaucoup tard, que j’ai osé franchir l’étape ultime de la publication, et cela avec l’aide de mon éditeur Canadien : les Editions Dédicaces.
Comment vous viennent les idées pour écrire ?
Les idées me viennent d’un peu partout. De mes lectures scientifiques (pour établir le cadre), de mon entourage, des anonymes qui passent dans la foule. Je puise aussi mon inspiration dans l’actualité qui me fait réagir. Enfin, mes convictions et mon état d’esprit du moment (mélancolie, joie, exaltation...) sont aussi des sources d’inspiration. Il m’est même arrivé d’être inspiré par une dispute avec un ami.
Comment écrivez-vous ? A quel rythme, dans quel cadre ?
L’écriture pour moi est avant tout un plaisir, et j’écris uniquement lorsque j’en éprouve l’envie. Cela signifie que je n’ai pas un rythme défini. Il m’arrive d’écrire plusieurs dizaines de pages en l’espace d’une semaine, puis plus rien durant des mois. Parfois je me réveille durant la nuit avec une idée, et de peur de l’oublier le lendemain, je l’écris vite sur un petit papier. Parfois j’imagine un chapitre pendant un footing dans les bois, ou dans le bus en rentrant du travail. Et puis lorsque je suis réellement motivé, je m’installe devant mon petit ordinateur portable et je mets tout cela en forme. Il m’arrive alors très souvent de rejeter une idée qui m’avait pourtant semblé brillante la veille.
Comment construisez-vous votre histoire, votre récit ?
Mon récit est construit à la manière d’un jeu de Lego. Je commence par rassembler diverses pièces : les lieux, les personnages et les intrigues. Ensuite j’essaye d’imbriquer ces pièces les unes dans les autres pour créer le récit final. Cela signifie que je ne commence pas par le premier chapitre pour finir avec le dernier. Souvent le dernier chapitre est l’un des premiers à être rédigé. Il est important pour la cohérence de l’histoire de savoir où l’on veut aller. Lorsque l’on sait de quelle manière l’intrigue va être révélée à la fin, on peut bien mieux maîtriser le suspense tout au long de l’histoire. Cette histoire peut ensuite être développée de manière à laisser des indices, mais sans en dévoiler l’intrigue principale, en incluant de petites histoires parallèles qui semblent n’avoir aucun rapport les unes avec les autres, mais qui finiront par se rejoindre à la fin. Il n’est pas rare qu’à la lecture finale, je change encore l’ordre de certains passages, voire de certains chapitres, si je trouve que cela rend l’histoire plus cohérente.
Autoédition ou éditeur ? Quel est votre avis sur la question ? Que choisir, pour bien débuter ?
Une partie de mon métier de chercheur consiste à rédiger des articles scientifiques. Il n’est pas concevable que ces derniers soient publiés sans l’avis positif d’experts dans le domaine. Cela évite de publier tout et n’importe quoi. C’est donc probablement par déformation professionnelle que je pense qu’avant de rendre une oeuvre publique, un professionnel doit y avoir jeté un coup d’oeil et avoir donné son aval. Cela ne signifie pas forcément qu’il n’y a que du bon chez les éditeurs et que du mauvais dans l’autoédition, loin de là. Mais avec la multiplication des possibilités d’autoédition, il n’y a plus de limites dans ce qui est publié et de bonnes oeuvres risquent d’être noyées dans l’immense bruit de fond du tout et du n’importe quoi.
De plus, un bon éditeur installé dans le milieu littéraire saura mieux présenter et vendre le livre. Editer est un travail en soi et lorsqu’on a un autre métier, il est très difficile de trouver du temps pour gérer aussi la publication et la vente de son livre. L’éditeur permettra participer à moindres coûts à des salons et autres exhibitions littéraires. Le revers de la médaille est une certaine perte du contrôle de son oeuvre (modifications dans le texte, couverture, prix de vente,...), mais si l’on écrit avant tout pour le plaisir, ce n’est pas très important.
Avez-vous un conseil particulier à donner à un jeune auteur ou une expérience à partager ?
Le conseil le plus important que je puisse donner, c’est d’écrire pour le plaisir, et non pas pour gagner de l’argent. On écrit avant tout pour soi. Si par la suite on est publié et lu, c’est encore mieux. Ensuite, il faut juste oser se lancer dans la publication et accepter la critique. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne risquent rien.
Éditions Dédicaces entrevue presse Rêves et Cris Marc Feuermann