L’auteure Colline Hoarau a obtenu une très belle critique sur le site de 66 Millions d’Impatients pour son roman « Notre vie à trois »
Par Guy Boulianne | Le 24/01/2016 | Commentaires (0)
Janvier 2016 — L’auteure Colline Hoarau a obtenu une très belle critique sur le site internet de 66 Millions d’Impatients : A la rédaction de 66 Millions d’Impatients, nous avons reçu le livre « Notre vie à trois », un roman optimiste sur le couple face à Parkinson et le rôle de l’aidant : on a eu envie de partager avec vous notre lecture de ces « Regards croisés d’un patient et d’une impatiente en lien avec la maladie de Parkinson », comme l’indique l’éditeur en quatrième de couverture.
D’après l’INSERM 100 000 à 120 000 personnes en France souffrent de la maladie de Parkinson. Cela représente 8 000 nouveaux cas chaque année. Les dernières estimations de France Parkinson indiquent plutôt que 195 000 personnes en seraient atteintes et que 25 000 nouveaux cas se déclarent annuellement.
De cette maladie neurodégénérative qui touche rarement les patients avant 45 ans, on connaît peu de choses.
On l’identifie à des tremblements qui sont en réalité la partie visible de l’iceberg car, en coulisses, cette pathologie invalide peu à peu ceux qui en souffrent, au point de les empêcher d’exécuter les gestes du quotidien les plus banals comme se lever, marcher, s’habiller, manger également la déglutition pouvant devenir impossible…
En tout, 31 symptômes sont étudiés dans le cadre de la maladie de Parkinson. Chaque malade en présente en moyenne 14,5 au début de la maladie et plus de 20 au bout de 10 ans. Ainsi les tremblements touchent 64% des malades, alors que majoritairement, c’est un phénomène de lenteur qui les handicape, jumelé à une grande raideur, des douleurs et une fatigue anormale ou excessive.
Notre vie à trois, un roman plein d’espoir
Que faire lorsque l’on est confronté à l’annonce du diagnostic de la maladie de Parkinson et que l’on comprend que son évolution va freiner peu à peu tout notre avenir ? C’est la question qui ouvre Notre vie à trois, le dernier roman de Colline Hoarau. Un roman qui, comme tant d’autres, débute par la rencontre amoureuse d’un homme et d’une femme, Achille et Orchidée. Une rencontre malheureusement troublée par le récent diagnostic d’une maladie de Parkinson découverte chez Achille.
Cela n’arrêtera pas Orchidée, amoureuse acharnée, d’entrer dans la vie de son bien-aimé comme un deuxième ouragan après Parkinson. On découvre alors, au fur et à mesure que les pages se tournent, le double monologue d’Achille et Orchidée, lui luttant pour rester debout, digne et autonome, elle enragée à l’aider.
Le récit alterne ainsi le point de vue de chacun, faisant ménage à trois avec cet encombrant, épuisant Parkinson. Perdus face à une maladie mystérieuse et très invalidante que seule une batterie de médicaments, vus comme autant de poisons, pourrait peut-être vaincre, le couple raconte ses routines en restant étonnamment optimistes ! Il n’est pas question pour aucun des deux, ni de se lamenter, ni de se plaindre et le rythme du livre qui enchaîne de courts chapitres laisse transparaître une vivacité combattive qui tient en éveil le malade et son aidante.
Là où certains s’effondrent, Achille se bat pour rester chaque jour alerte et indépendant, pour continuer à faire son café et ouvrir seul ses pots de compote et de fromage blanc chaque matin, sans réveiller Orchidée qui prend soin pourtant de tout préparer la veille.
Ainsi transportés dans les pensées de chacun des deux protagonistes, on sent tout l’amour et la tendresse qui les lient malgré la douleur, les doutes, les angoisses, les colères. Un amour qui leur permet sans doute de trouver le moyen de tenir bon tout au long des années de leur vie à trois.
Un beau témoignage d’Impatients !
Éditions Dédicaces Critique magazine Colline Hoarau livre