Maureen Way fait une critique des recueils de poésie de Jean Pierre Makosso, intitulés « Rien... » et « Francophonîquement vôtre »
Par Guy Boulianne | Le 12/05/2019 | Commentaires (0)
Nous vous invitons à regarder et à écouter ci-dessous une critique réalisée par Maureen Way (Chin Chin Café) à propos des recueils de poésie de Jean Pierre Makosso, intitulés « Rien... » et « Francophonîquement vôtre », publiés aux Éditions Dédicaces. Maureen a toujours aimé partager et découvrir. À part l’écriture, elle cherchait un moyen de toucher ou divertir les gens. Elle s'est donc mise à faire des capsules amicales pour extérioriser ses pensées. Nous avons tellement de talents au Québec! Qu’ils ou elles soient connus, un peu, beaucoup ou pas du tout, le point commun étant la passion. Mais, qui dit passion, ne dit pas nécessairement ‘’artistique’’, alors ne soyez pas surpris si, dans ses capsules, elle parle de plein de sujets tous aussi passionnants les uns que les autres.
À propos de Jean Pierre Makosso
Originaire de Pointe-Noire (Congo Brazzaville), Jean Pierre Makosso est acteur de théâtre, metteur en scène, conteur, poète et romancier. Il vit en Colombie britannique, au Canada, où il écrit et monte des pièces de théâtre en français et en anglais pour les collèges, lycées, universités et Jeunesse Canada Monde. Il est fondateur et directeur de Makosso Village, une compagnie culturelle basée en Colombie britannique et qui donne des spectacles et des ateliers de contes, de théâtre, d’écriture et de lecture scénique à travers tout le canada.
Jean Pierre Makosso a publié plusieurs livres aux Editions Dédicaces, dont « La voix du conteur » (2008), « Le cri du triangle » (2009), « Œuvres humaines » (2010), « Human works » (2011), « Il était une fois… ce jour-là » (2012) et « Francophonîquement vôtre » (2017).
Rien...
Jamais auparavant Jean Pierre Makosso n’avait autant mobilisé les symboles dans le processus d’élaboration du discours littéraire que dans Rien… L’énonciation narrative est plurivocale, une triangulation entre la voix persistante d’un nourrisson, celle subreptice d’un adulte et celle plus discrète de la collectivité.
Tout au long du récit, le narrateur ne quitte pas la plage. Plus qu’un espace, la plage est un leitmotiv permanent et obsédant, l’un des motifs directeurs du texte. Elle ne renvoie à rien d’érotique, elle évoque d’abord la liberté, l’épanouissement ; le lieu de réflexion philosophique, de recueillement, de repos, le lieu propice à la manifestation de la sagesse.
Paradoxalement, la plage symbolise ensuite le vide, la nudité, la dépossession, le délabrement, le dénuement, le ravage, la ruine, la détérioration, la pollution. Tous ces moyens techniques et bien d’autres du récit servent à la réflexion sur la question centrale dans le texte : le mode de conception et de gestion du pouvoir en Afrique en général, au Congo en particulier, qui resterait le même en dépit de l’alternance au sommet de l’Etat : le peuple est envisagé comme la propriété et la chose du pouvoir qui en extrait le maximum d’utilités possibles au cœur d’un commerce immoral, national et surtout international.
— Dr. Luc Fotsing
Francophonîquement vôtre
Jean Pierre Makosso Muän Mâ M’kayi, dans son livre Francophonîquement vôtre, nous entraîne dans une exploration profonde de la francophonie. Il nous la fait découvrir par petites bribes, un peu comme s’il voulait garder à lui seul de petits secrets précieux…
Néanmoins, quand nous le lisons et l’écoutons jusqu’au bout, nous nous rendons vite compte que l’auteur nous a tout révélé et mieux : nous a tout donné et nous sommes à cet instant mieux éduqués – Francophonîquement parlant - et encore plus amoureux de la langue française et de notre francophonie.
Son recueil, qui est une belle prose-poétique, est une véritable ode à la francophonie. Ayant hérité de Mâ M’kayi sa mère l’art de conter, Makosso nous amène, à petits pas et au rythme de son tam-tam intérieur sur le chemin de la Francophonie vers son enfance, son adolescence, sa jeunesse ; un grand voyage francophone où il est le seul guide et dans lequel il nous invite à plonger comme on se plongerait dans l’eau claire et fraîche de son fleuve natal : le Kouilou, afin d’être à l’abri du soleil accablant de midi. Nous plongeons en effet, avec l’auteur bien sûr, et nous remarquons que la vie est belle et la vue y est splendide ou vice versa : la vie est splendide et la vue : belle. Francophonîquement belle et… splendide.
— Carmen Laferrière
Éditions Dédicaces livre Auteur Jean Pierre Makosso Critique